En 2016, pour le 10ème anniversaire de Wikileaks,
le site a publié le TOP 10 de leurs meilleures révélations.
Top 1, le 26 mai 2011 : Wikileakes révèle les dossiers secrets de tous les prisonniers de Guantánamo
« Dans sa dernière publication de documents US confidentiels, Wikileaks fait jaillir la vérité sur une célèbre icône de la « Guerre contre le terrorisme » de l’administration Bush – La prison de Guantanamo Bay, à Cuba, qui a ouvert le 11 janvier 2002 et demeure ouverte sous le président Obama, malgré sa promesse de fermer le centre, objet de vives critiques, durant la première année de sa présidence.
Dans les milliers de pages de documents datant de 2002 à 2008 jamais dévoilés au public ni dans les médias, les dossiers de la majorité des prisonniers détenus à Guantánamo – 765 sur 779 au total – sont décrits en détail dans des notes de JTF-GTMO, la « Joint Task Force » de Guantánamo Bay, au Commandement US Sud à Miami, Floride.
Ces notes, qui contiennent les recommandations de JTF-GTMO pour maintenir en détention les prisonniers en question, ou les relâcher (les transférer aux gouvernements de leur lieu de résidence ou à d’autres gouvernements), contiennent une profusion d’information importante et jusqu’alors non divulguée, comprenant par exemple les évaluations de santé, et, dans le cas de la majorité des 172 prisonniers encore détenus, des photos (une première dans la plupart des cas).
Elles comprennent également des informations sur les 201 premiers prisonniers libérés de la prison entre 2002 et 2004, qui, contrairement à l’information relative au reste des prisonniers (des résumés des preuves et transcriptions d’audiences ont été diffusées suite à un procès par des groupes de médias en 2006), n’ont jamais été publiées. La plupart de ces documents révèle une incompétence familière à ceux qui ont étudié Guantánamo de près, avec des innocents détenus par erreur (ou parce que les US offraient des récompences substantielles à ses alliés pour des suspects d’Al-Qaeda ou talibans), et de nombreux soldats de base insignifiants des talibans en Afghanistans et au Pakistan.
Au-delà de ces cas inconnus jusqu’alors, les documents révèlent également les histoires des 399 autres prisonniers libérés de septembre 2004 à ce jour, et des sept hommes qui sont morts dans la prison. »