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Julian Assange dénonce sa détention illégale à l’ambassade équatorienne

Le fondateur et éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, a dénoncé lors d’une audience judiciaire mercredi, les conditions répressives qui lui sont imposées à l’ambassade d’Équateur à Londres et les efforts en cours pour le forcer dans une détention par les Britanniques et les Américains.

Assange a témoigné depuis l’ambassade par liaison vidéo dans une affaire portée par WikiLeaks contre un «Protocole spécial» présenté par l’Équateur en octobre. Celui-ci impose à Assange de nouvelles conditions onéreuses, suite à la coupure, en mars, de son accès à l’Internet et à d’autres communications, et à l’interdiction de tous visiteurs, à l’exception de son équipe juridique.

Le protocole interdit à l’éditeur de WikiLeaks de faire des déclarations politiques. Il exige qu’il se soumette à un examen médical tous les trois mois. Afin d’exploiter la détérioration de l’état de santé d’Assange pour le forcer à quitter l’ambassade, elle habilite les médecins à recommander qu’il soit «évacué» du bâtiment si l’examen est négatif. Assange a été contraint d’entreprendre la première série de tests médicaux cette semaine, avec des médecins sélectionnés par WikiLeaks.

L’apparition d’Assange sur la liaison vidéo montrait la détérioration de son état de santé. Il a mis en garde que sa détention et les conditions du protocole avaient créé «une situation qui mènera inévitablement à une crise de santé pour moi, entraînant ma mort ou mon hospitalisation ou une excuse politique pour me livrer illégalement aux Britanniques, et donc aux États-Unis, où je risque une peine d’emprisonnement à vie».

Assange est confiné à l’ambassade dans de minuscules locaux où il vit depuis plus de six ans, depuis qu’il a obtenu l’asile politique de l’Équateur en 2012. Il a été privé de soleil et les médecins ont déclaré à plusieurs reprises qu’il avait besoin d’un traitement médical d’urgence, qui ne peut être fourni à l’ambassade.

L’emprisonnement d’Assange est le résultat immédiat des actions du gouvernement britannique. Celui-ci a clairement indiqué qu’il serait arrêté immédiatement s’il quittait le bâtiment, sur la base d’accusations truquées relatives à sa caution, résultat d’une enquête bidon de la Suède sur des allégations d’agression sexuelle, et abandonnée l’année dernière.

Assange a dénoncé la collusion des autorités équatoriennes avec les gouvernements britannique et américain qui sont déterminés à le persécuter pour avoir dénoncé les crimes de guerre, les intrigues diplomatiques illégales et la surveillance massive de WikiLeaks.

Il a déclaré que l’Équateur poursuivait ses activités d’espionnage contre lui et qu’il remettait probablement les informations recueillies au FBI (Federal Bureau of Investigation) qui a joué un rôle central dans les efforts des États-Unis pour détruire WikiLeaks.

Assange a condamné les représentants du gouvernement équatorien pour avoir fait des «commentaires menaçants» sur ses activités d’édition. Le fondateur de WikiLeaks a comparé son traitement au meurtre brutal du dissident saoudien Jamal Khashoggi à l’ambassade de la dictature saoudienne à Istanbul en octobre, notant que les tentatives de le faire taire étaient simplement «plus subtiles».

Des commentaires de représentants équatoriens ont souligné les dangers imminents auxquels Assange doit faire face. La semaine dernière, El Comercio a cité l’ambassadeur de l’Équateur à Londres, Jaime Marchán, qui a déploré que la décision du gouvernement précédent d’accorder l’asile à Assange ait entraîné un «éloignement» et un «refroidissement» des relations du pays avec la Grande-Bretagne.

Marchán a déclaré, au mépris des piliers fondamentaux du droit international: «L’ambassade n’est pas un camp d’asile, mais une mission diplomatique qui a une fonction quotidienne à remplir». Il a appelé le fondateur de WikiLeaks à se rendre aux autorités britanniques en déclarant: «Assange devrait être celui qui prend la décision» de quitter l’ambassade.

Dans des commentaires à El Comercio avant-hier, le ministre équatorien des Affaires étrangères José Valencia a déclaré que l’option «la plus commode» pour Assange serait «d’affronter la justice britannique».

Les autorités équatoriennes savent bien que s’il quitte l’ambassade, Assange sera arrêté et extradé vers les États-Unis, où il risque la prison à vie. Le principal avocat du pays, Inigo Salvador, a joyeusement noté mercredi que l’Équateur « ne peut donner à Assange l’assurance que le Royaume-Uni ne le livrera pas à un pays tiers qui demande son extradition ».

Le mois dernier, il a été révélé qu’un grand jury fédéral d’Alexandrie, en Virginie, avait prononcé une mise en accusation secrète d’Assange, probablement pour la publication par WikiLeaks en 2010 de journaux de guerre et de câbles diplomatiques américains fuités, révélant des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan, et des conspirations diplomatiques dans le monde entier.

Le régime équatorien, qui a mis le cap à droite comme tous les gouvernements de la région y compris ceux ayant pris une posture «de gauche», a étendu ses relations avec les États-Unis au cours de l’année passée. En juin dernier, il a accueilli le vice-président américain Mike Pence. En novembre, Valencia a rencontré le secrétaire d’État de Trump, Mike Pompeo.

Washington a clairement exercé d’énormes pressions sur la nation sud-américaine pour qu’elle rende les conditions insupportables pour Assange en échange d’une extension des liens économiques et militaires, dont d’importants prêts internationaux au gouvernement.

Soulignant la détermination de tout l’establishment américain à mettre la main sur Assange, six éminents démocrates, dont la leader du parti au Congrès Nancy Pelosi, ont adressé mardi une lettre à Pompeo lui demandant s’il avait fait pression sur Valencia pour qu’il «résolve» la «situation» d’Assange, c’est-à-dire le force à une détention aux États-Unis.

La lettre répétait les fausses allégations selon lesquelles WikiLeaks aurait conspiré avec les services de renseignements militaires russes pour «interférer» dans l’élection présidentielle américaine de 2016.

En réalité, WikiLeaks a publié des documents divulgués dont l’authenticité n’a jamais été mise en doute, démontrant que le Comité national démocrate cherchait à fausser les primaires du parti au détriment du sénateur Bernie Sanders. WikiLeaks a publié des discours secrets prononcés par la secrétaire d’État Hillary Clinton devant les banques de Wall Street, dans lesquels elle s’engageait à faire leurs quatre volontés et à intensifier les guerres et opérations de changement de régime illégales des Etats-Unis.

Fait significatif, la plus grande partie de la lettre du Parti démocrate consistait en une répétition des affirmations faites par le journal britannique The Guardian il y a deux semaines, selon lesquelles Assange aurait rencontré le lobbyiste et consultant politique américain Paul Manafort à l’ambassade d’Équateur en 2013, 2015, et début 2016.

L’allégation entièrement non corroborée visait à relier le fondateur de WikiLeaks à Manafort, qui a ensuite servi de conseiller pour la campagne de Trump et a été la cible principale d’une enquête menée par le Conseil spécial sur une prétendue collusion entre Trump et le gouvernement russe.

Dans les quinze jours qui ont suivi la publication de l’article du Guardian, ses affirmations ont été complètement discréditées. Les auteurs des articles, dont Luke Harding, qui fait office de porte-parole des services de renseignement britanniques, et le rédacteur en chef de la publication, Kath Viner, n’ont fourni aucune preuve à l’appui des allégations et ont refusé de commenter l’article.

L’ambassade d’Équateur est l’un des endroits les plus surveillés de la planète. De plus, les registres des visiteurs couvrant la période pendant laquelle Manafort aurait visité l’ambassade ont déjà été publiés par l’Équateur. Ils ne contiennent pas son nom.

L’escalade de la campagne contre Assange est une accusation des gouvernements australiens successifs et de l’ensemble de l’establishment politique et médiatique australien qui a collaboré à la persécution du journaliste né en Australie.

L’actuel gouvernement de coalition libérale-nationale a refusé de prendre une quelconque mesure pour garantir la liberté d’Assange, dans la ligne des actions de gouvernements travaillistes précédents, qui avaient qualifié WikiLeaks d’organisation criminelle.

Ceci souligne la nécessité pour les travailleurs et les jeunes de venir à la défense d’Assange comme partie de la lutte contre l’extension de la censure de l’Internet, l’érosion des droits démocratiques et la marche à la guerre. Le Parti de l’égalité socialiste organise une réunion publique à Sydney ce dimanche, qui sera diffusé en direct dans le monde entier, pour discuter des prochaines étapes de cette campagne cruciale.

Oscar Grenfell

(Article paru d’abord en anglais le 14 décembre 2018)

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