Cela fait presque onze ans désormais que Julian se trouve dans une situation de détention. Il entame une deuxième année dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, il n’a pas pu voir sa famille ou ses avocats pendant six mois, comme l’ensemble des détenus. Dans le cas de Julian, ce qui est scandaleux, c’est qu’il devait se préparer pour les audiences. Ils lui ont tout de même accordé un ordinateur dont le clavier ne fonctionnait pas. Son utilité était donc réduite à une simple liseuse.
Sa santé reste celle d’un homme qui a passé au gré des circonstances onze années en captivité. Elle n’est donc pas bonne. Son état d’esprit, lui, va mieux car il a décidé d’écrire ses mémoires. Chaque jour, il voit sa famille avec des mesures de distanciation, il voit ses avocats, ses amis et ses soutiens. Il entend les gens manifester autour du tribunal et cela lui donne du réconfort.
À travers toute l’Europe, les citoyens européens prennent conscience de l’intérêt d’un tel procès. Car, il s’agit du droit de pouvoir avoir accès et lire des informations sans avoir la crainte que les pratiques du journaliste lui fassent courir le risque d’être extradé vers les États-Unis et d’être jeté en prison.
Vadim KAMELKA
La vidéo de l’entretien : https://www.youtube.com/watch?v=TXQT9wvgV6s
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